Le dernier

Le référendum révocatoire des conseillers d’Etat pourrait démocratiser le système politique genevois

10 décembre 2015

Communiqué commun de la Jeunesse communiste, du Parti communiste genevois et du Mouvement vers la révolution citoyenne

Le mouvement syndical genevois, à la faveur de l’union de toutes ses forces, a permis à la résistance sociale de reprendre sa place dans les affaires publiques. La mobilisation de milliers de personnes dans les rues de Genève et la reconduction démocratique de 6 jours de grève sont des réponses à la mesure de l’arrogance du gouvernement cantonal.

Durant une décennie, la droite élargie a imposé le consensus néolibéral : ‘autonomie’ des entreprises publiques, management capitaliste, négociation des pertes, réformes de l’imposition, externalisation de services… Et la sociale-démocratie ‘écolo’ ne lui a opposé aucune politique conséquente. Certes, la gestion des comptes publics fut équilibrée dans cette période, mais elle n’a fait que retarder le démantèlement social et la casse du patrimoine public auxquels nous faisons face aujourd’hui.

Cette offensive s’en est prise, parallèlement, à des conquêtes du mouvement ouvrier et populaire comme le durcissement de la loi sur les manifestations ainsi que la rédaction d’une Constitution vidée de nombreux acquis démocratiques.

La résistance sociale fait un magnifique ‘pied de nez’ à l’évolution conservatrice de ces dernières années. Elle marquera de son empreinte un nouveau cycle de luttes et de contestations qui remet en cause l’ensemble des acteurs politiques. A juste titre, les assemblées du personnel ont fustigé l’ensemble du Conseil d’Etat, y compris pour réclamer des positions plus courageuses aux deux ministres de ‘gauche’.

En effet, les revendications légitimes de valorisation du travail du personnel de l’Etat se heurtent à un système institutionnel dépourvu de dispositifs de contrôle des élus. Les garanties démocratiques pour que les élus soient à l’écoute des attentes de la population et respectent leur mandat sont très insuffisantes. Un nouveau mécanisme, le référendum révocatoire à mi-mandat, pourrait pallier à cette absence de contrôle populaire et démocratiser le système politique.

Son introduction permettrait à une partie des citoyens, avec la récolte de signatures comme pour le référendum populaire, de convoquer une nouvelle élection à mi-mandat pour révoquer ou confirmer l’élu ou les élus contestés.

Nous pensons qu’une telle élection rappellerait aux élus qu’ils doivent défendre les intérêts populaires et non leurs carrières politiques ni les intérêts capitalistes.