Anciens communiqués

Halte aux abus patronaux ! Assez de ce système qui ne profite qu’aux plus riches !

29 mai 2013

Le système capitaliste est en train de transformer profondément l’Etat et la sécurité sociale au détriment de toute la population. En prétextant des économies pour contrôler les niveaux de la dette publique, les prestations sociales sont grignotées à un rythme soutenu.

Toutes les catégories sont touchées, y compris la jeunesse. Les effets de cette politique se sont fait ressentir cette année, en particulier dans la tranche d’âge des 18-25 ans : chômage, aide sociale, logement, taxe d’étude. Et ce sont évidemment les jeunes provenant des familles les plus défavorisées ou celles et ceux qui ne disposent pas d’aide familiale qui ressentent le plus cette tendance.

Certains diront que les mesures contre la jeunesse sont un moindre mal ou qu’elles sont supportables. La vérité c’est qu’elles s’accumulent et que le système nous pousse à rechercher des solutions individuelles, alors que les problèmes sont collectifs.

Néanmoins, tout le monde n’est pas à la même enseigne. Les capitalistes continuent à faire du profit et la politique fiscale de ces dernières années s’émancipe du principe de redistribution des richesses. Tout est sacrifié sur l’autel de la croissance de l’économie et des inégalités qui l’accompagnent généralement. Il y a une minorité de privilégiés qui continue à remporter d’énormes gains alors que la grande majorité des habitants de Genève voient l’avenir avec beaucoup d’angoisse.

Rien n’est irréversible. Les écoles professionnelles, les HES et les universités sont des espaces que les étudiant.e.s doivent investir pour inverser le cours des événements. C’est à partir de cette période d’étude qu’il faut reprendre la voie de la mobilisation pour de meilleures conditions de vie. Car il ne s’agit pas que de notre présent, c’est de notre avenir que nous discutons. Tout au long des années à venir, nous aurons à résister à la précarisation de l’emploi, au blocage des salaires, à l’allongement hebdomadaire du temps de travail ou à l’augmentation de l’âge de la retraite.

Pour un accès démocratique aux études ! Pour un salaire minimum pour les apprentis ! Pour des stages rémunérés !

Toutes et tous dans la rue pour rejoindre la manifestation du 1e juin

Soutien aux étudiantEs des HES en lutte contre l’augmentation des taxes d’études

14 mars 2012

Communiqué commun des jeunes de gauche

La jeunesse doit se rassembler pour stopper la hausse des taxes d’études. Elle doit aussi relever le défi de réapparaître sur la scène politique pour défendre ses intérêts parce qu’elle est la cible des attaques de la droite depuis de nombreuses années et ses conditions de vie se déprécient constamment.

Nous pensons que l’union des organisations de jeunesse de gauche, dans la lutte contre l’augmentation des taxes, pourra favoriser l’ouverture d’un débat sérieux sur l’avenir de la jeunesse, sur ses opportunités dans la vie. Et surtout, nous demandons que la jeunesse soit la première consultée pour que la discussion se déroule de manière démocratique.

Nous nous réunissons également pour affirmer que les problèmes budgétaires doivent être affrontés sans porter atteinte aux conditions de vie de la population. Il y a une minorité de privilégiés qui continue à remporter d’énormes gains alors que la grande majorité des habitants de Genève voient l’avenir avec beaucoup d’angoisse. C’est cette minorité qui a aussi bénéficié des vagues de baisse d’impôt alors que le reste n’a pas ressenti les effets escomptés.

Nous avançons notamment l’idée que la gratuité de la formation devrait être étendue aux études supérieures et nous souhaitons un débat honnête autour de cette question. Cette mesure courageuse serait la démonstration que les pouvoirs publics ont enfin une vision d’avenir et une orientation audacieuse pour soutenir le facteur de l’éducation dans l’économie suisse.

Nous appelons la jeunesse à rejoindre le manifestation convoquée par les associations d’étudiantEs le vendredi 15 mars à 17h devant la HETS (16, rue Pré-Jérôme) pour stopper la hausse des taxes prévue dans le paquet budgétaire et qui sera débattue lors de la session parlementaire du 14 au 16 mars.

Entre la tristesse du présent mais aussi la confiance en l’avenir

7 mars 2013

Ce que beaucoup craignait est arrivé.  Le mardi 5 mars 2013, le camarade Hugo Chavez Frias est décédé.

Évidemment, il y a déjà des rumeurs cyniques, en particulier dans le monde occidental, prenant plaisir à la mort du commandant. Même dans sa mort, Chavez est insulté, traité comme un dictateur, aussi fou que populiste. Et déjà, des spéculations circulent sur l’éventuelle perte de vitesse de la révolution bolivarienne. Mais ce ne sont que des rumeurs, qui, en tout temps, ne doivent pas déranger et que vous pouvez également ignorer ou y répondre avec un sourire. Parce qu’elles viennent de gens qui craignent le mouvement bolivarien, spécialement parce qu’il a montré qu’il est possible de surmonter pas à pas le système capitaliste déclinant. Ces gens deviendront de plus en plus conscients, surtout de la Révolution bolivarienne dirigée par Hugo Chavez Frias.

Le commandant avait lui-même formulé de manière claire en 2012 : « A ceux qui souhaitent ma mort, je leur souhaite une longue vie, afin qu’ils puissent voir l’avancée de la révolution bolivarienne – de combat en combat, de victoire en victoire. »

Il était porteur d’espoir pour toute une nation, ayant retrouvé sa souveraineté et sa dignité au travers l’appropriation de ses matières premières, de l’éducation, des services de santé et du droit à la participation démocratique dans plus en plus de secteurs de vie.

Il était porteur d’espoir pour tout un continent qui a pris conscience de ne plus avoir à se soumettre aux ambitions impériales des Etats-Unis. De plus en plus de pays, en Amérique latine, ont commencé à suivre l’exemple du Venezuela. Les gouvernements d’Antigua-et-Barbuda, la Bolivie, la Dominique, l’Équateur, Cuba, Le Nicaragua, Saint-Vincent-et-les Grenadines et le Venezuela se sont réunis dans l’union politique et économique de l’ALBA.

Il était porteur d’espoir dans la lutte internationale contre l’impérialisme occidental en faveur d’un monde multipolaire, dans la construction de ponts entre les peuples des Amériques, au Moyen-Orient, en Afrique et en Asie.

Enfin, il était aussi porteur d’espoir pour les peuples progressistes du monde occidental. Hugo Chávez, le Venezuela et le processus bolivarien ont démontré que malgré tout, un autre monde est encore possible et que le capitalisme peut être combattu.

Il a créé une unité qui, peut-être, ne devient claire qu’en ces jours de deuil : socialistes, communistes, verts, libertaires, anarchistes, syndicalistes révolutionnaires et réformistes, chrétiens et musulmans, peuples d’Amérique latine, du Moyen-Orient, d’Afrique et d’Asie. En signe de respect, ils ont tous levé leurs poings ensemble, ils ont prié ensemble et ont mis leurs drapeaux en berne.

La mort du commandant devrait donc aussi être un moment solennel pour nous montrer que l’espoir et l’unité sont possibles. La lutte pour un monde plus juste continue en sa mémoire.

Hasta siempre Comandante, la lucha continua !

Les jeunes communistes se bougent pour la paix !

8 novembre 2012

Le week-end du 2 au 4 novembre, une trentaine de jeunes de toute la Suisse se retrouvaient dans l’Oberland bernois pour la septième édition d’« Octobre rouge ». Trois jours de formation, d’échanges et de discussions autour d’un thème très actuel : la guerre et la paix.

Nous vivons une époque de guerre. Et qui dit guerre dit propagande, manipulation de l’information et médiamensonges. Pour comprendre les enjeux qui se cachent derrière les conflits actuels, nous ne pouvons pas nous fier aux discours des médias dominants. Il faut étudier, contextualiser, comprendre le fonctionnement du système.

C’est cela que la Jeunesse communiste suisse a tenté de faire lors de son traditionnel week-end de formation « Octobre rouge ». Des thèmes tels que l’armée, l’impérialisme, ou encore l’histoire du mouvement pacifiste ont été abordés à travers des conférences, des débats et des ateliers. Avec en arrière-plan la question suivante : de quel mouvement pour la paix a-t-on besoin, à une époque où l’idéologie des droits de l’Homme est systématiquement utilisée pour légitimer les guerres ?

Car pour la Jeunesse communiste, l’étude est le premier pas vers l’action. Face à une certaine gauche qui va jusqu’à soutenir des interventions militaires soi-disant humanitaires, il est plus que jamais nécessaire de redonner vie à un mouvement pour la paix anti-impérialiste, capable d’analyser les causes réelles des conflits et de mobiliser massivement contre l’ingérence.

La disparité des richesses est énorme !

25 septembre 2012

Le monde du travail en Suisse devient de plus en plus une jungle où les patrons sont les rois, ils décident de tout et ils se remplissent les poches.

La paix du travail est la principale raison du manque d’impact du mouvement ouvrier dans la société. Dans les usines, les syndicats n’ont que peu d’influence et les ouvriers ne sont plus organisés et unis comme autrefois. La paix du travail est un principe autoritaire qui nie le droit aux travailleurs de lutter pour leurs conditions de travail. Sans oublier que sur le plan politique, pas un seul ouvrier n’est élu au sein du parlement, où les bourgeois ont une très large majorité.

La conséquence de cette situation est le développement d’une attaque patronale sans précèdent qui, en accord avec les politiques de l’Ue et des Usa, vise à réduire les salaires, augmenter l’âge de la retraire, détruire la sécurité sociale, libéraliser totalement les marchés publiques.

La Suisse est un pays riche qui pourrait offrir à la population qui travaille un bien meilleur traitement. Le 3% de la population détient la moitié du capital en Suisse. La disparité des richesses est énorme ! Si on introduisait un léger impôt sur cette énorme fortune (1% ou 3% selon la richesse), il serait possible de substituer une grande partie de la TVA par cet impôt.

La Jeunesse communiste est une organisation qui entend promouvoir la lutte de tous les travailleurs et les travailleuses pour leurs droits et pour l’émancipation du travail. Les jeunes communistes sont donc prêts à s’engager aux côtés des travailleurs dans leurs luttes. La Jeunesse communiste soutiendra toute action pour le renforcement des organisations syndicales, pour une ligne de rupture avec la paix du travail, pour miner la crédibilité du capitalisme et favoriser la prise de conscience.

La lutte de classe est la seule route, le socialisme la seule sortie de la crise.

Une formation qui prépare les prochaines actions

22 avril 2012

Le week-end du 7 et 8 avril dernier a eu lieu la deuxième édition de « Form’action », à Fleurier. Environ 25 jeunes ont participé à ces deux jours de formation et de débat organisés par les Jeunes POP neuchâtelois et la Jeunesse communiste romande.

Samedi 7 avril. Une vingtaine de jeunes venant de toute la Suisse descendent du train à la gare de Fleurier, Val-de-Travers. S’ils arrivent si nombreux dans ce « petit coin perdu », c’est pour participer au week-end « Form’action ». La première matinée est dédiée à l’Union européenne : quelle est la nature de l’UE ? Est-elle démocratique ? Comment gère-t-elle la crise du capitalisme ? C’est autour de ces questions que s’articule la conférence-débat de Maximos Aligisakis, professeur à l’Université de Genève et spécialiste des questions européennes.

La journée continue avec l’atelier « Que faire pour changer la société ? », animé par Esteban Muñoz. Là, le débat est brûlant. Quelle société voulons-nous ? Une société socialiste, oui, mais comment y arriver ? Avec qui ? Peut-on la réaliser aujourd’hui ?

La soirée se termine par de longues discussions autour d’un bon repas. Musique, quelques bières : l’ambiance est propice aux débats et aux échanges d’opinions.

Dimanche 8 avril. Le deuxième jour s’ouvre avec une conférence de Derya Dursun sur les enjeux actuels du mouvement syndical. Retour sur l’histoire du syndicalisme en Suisse, sur les trois courants dominants que sont l’anarcho-syndicalisme, le syndicalisme marxiste-léniniste et le syndicalisme réformiste. C’est ce dernier qui s’est imposé en Suisse, où règne la paix du travail. A l’heure actuelle où les conditions de travail régressent, n’est-il pas temps de revenir à un syndicalisme plus combatif ?

La deuxième partie de l’atelier « Que faire pour changer la société ? » aborde les formes de l’organisation politique et les liens à tisser avec le mouvement social. A ce sujet, la critique des médias dominants projette la création de médias alternatifs et l’utilisation de tous les outils de communication qu’offre Internet. Pour quoi faire au juste ? Pour faire connaître à l’extérieur la voix des jeunes engagés en politique, mais également pour organiser la résistance face au capitalisme.

Après une discussion sur le devoir de former les consciences, de démontrer aux « non convaincus » que les injustices ne sont pas le fruit du hasard mais sont intimement liées au système économique et politique, le week-end s’achève sur un fond d’espoir et une confirmation de notre motivation pour transformer la société.

Les étudiants chiliens sont un exemple !

13 octobre 2011

Des dirigeants universitaires chiliens feront un voyage cette semaine en Europe pour se réunir avec la Commission Education de l’OCDE, le Conseil des Droits de l’Homme, le Parlement européen et l’UNESCO. Ils donneront des conférences à la Sorbonne et à l’Université de Genève.

Mobilisés depuis des mois pour une éducation à but non lucratif, les étudiants chiliens ont bouleversé les plans de la droite dure actuellement au gouvernement. A l’enthousiasme et au courage de la masse des étudiants, le gouvernement a répondu par la violence en méprisant l’aspiration démocratique et participative de la jeunesse et du peuple chilien. La répression particulièrement brutale menée par les autorités a même été critiquée par la Commission Interaméricaine des Droits de l’Homme.

Avec ce communiqué, nous tenons à faire connaître notre solidarité avec les revendications du mouvement des étudiants et du peuple chilien qui se mobilisent contre la politique de la droite néolibérale incarnée par Sebastian Piñera et qui rejètent l’héritage politique et économique laissée par la dictature de Pinochet. Nous soutenons également la démarche des étudiants chiliens de dénoncer la politique répressive et l’attitude autoritaire de leur gouvernement auprès des Institutions européennes et du Conseil des Droits de l’Homme.

En Europe et en Suisse, la qualité de l’enseignement public est reconnue, de sorte qu’il n’existe pas comme au Chili un très grand nombre d’étudiants dans le secteur privé. Ceci dit, ce dernier s’infiltre dans les domaines comme la recherche et influence, par exemple, la suppression de certaines filières, en prétextant que la demande est insuffisante sur le marché du travail. La vigilance doit être de mise, surtout dans cette période de crise économique qui sert d’argument décisif pour imposer à la population des coupes budgétaires dans les services publics, notamment dans la santé et l’éducation. Ces coupes se font toujours au détriment des couches sociales les plus pauvres, qui par conséquent voient leur accès à l’éducation de plus en plus entravé.

Nous souhaitons que la venue des étudiants chiliens permette d’initier un large débat participatif en faveur d’une Université publique, démocratique et de qualité et sur les moyens de résistances et de mobilisations à construire.

Depuis la Jeunesse communiste, nous estimons que la lutte étudiante est absolument nécessaire, qu’il faut sensibiliser les étudiants sur ce sujet dans la perspective de mobiliser une majorité d’étudiants, préserver les acquis du service public, s’opposer à toute forme d’infiltration du secteur privé et revendiquer une plus grande participation dans les décisions en lien avec l’Université. Nous appelons les différents mouvements intéressés par ce sujet à unir nos forces et réfléchir ensemble aux formes d’organisation d’un mouvement étudiant qui a le devoir d’être combatif et efficace.

Si nous pouvons changer l’Université, nous pourrons changer la société !

La Jeunesse communiste existe en Suisse romande !

8 juin 2011

« Non seulement l’œuvre de Marx est d’une grande actualité, la crise du capitalisme nous le rappelle quotidiennement, mais l’intérêt pour le marxisme grandit dans la jeunesse. Un intérêt qu’il devient urgent de transformer en conviction et engagement pour un projet collectif : la création d’une organisation de la jeunesse communiste et la diffusion d’idées et de propositions qui ont vocation à développer un mouvement de transformation socialiste. »

Ainsi commence le rapport présenté à l’Assemblée de fondation de la Jeunesse communiste romande, le samedi 21 mai 2011 à Genève. Une quinzaine de jeunes ont suivi les débats afin de créer une nouvelle organisation pour la jeunesse révoltée par le capitalisme et l’impérialisme et dont le but est de promouvoir un changement de société, le socialisme et le communisme.

Le rapport poursuit : « en Suisse romande, les jeunes communistes sont rassemblés et coordonnés grâce à des liens régulièrement entretenus, que ce soit pour organiser des formations ou pour participer à des conférences à l’étranger. Ses liens méritent d’être renforcés et formalisés pour donner plus de lisibilité et d’efficacité au travail et à l’agenda des jeunes communistes et mettre en place une stratégie commune. »

Durant l’après-midi, les débats se sont centrés sur les thèmes concrets à mettre en avant et l’agenda des prochains mois. De plus, un message de solidarité a été transmis aux Collectifs des Jeunes Communistes (Espagne) et à l’Union des Jeunesses Communistes d’Espagne, dans le but d’établir des relations et de saluer la récente mobilisation du peuple espagnol, qui prend conscience que dans le contexte d’une crise sociale grandissante, le gouvernement ne fait que défendre la classe dominante.

Octobre rouge 2010 : les jeunes communistes s’organisent

12 décembre 2010

Fin novembre, à Locarno, une trentaine de jeunes militants communistes se sont rencontrés lors d’un séminaire national, provenant des différents mouvements de jeunesse des sections cantonales du Parti suisse du Travail. La rencontre, qui avait traditionnellement lieu dans le canton de Berne, fut organisée cette année par la section tessinoise de la Jeunesse communiste.

Ce fut l’occasion de clarifier et de partager les caractéristiques des mouvements situés dans différentes réalités cantonales afin d’acquérir des concepts nouveaux et adaptés en ce qui concerne la pratique politique et les modalités d’organisation. Le week-end fut marqué par quelques cours de formation politique : nous avons parlé de problématiques scolaires, avec la précieuse contribution des militants étudiants actifs dans le Syndicat indépendants des étudiants et des apprentis (SISA), ainsi que des questions internationales tels que par exemple la situation controversée du socialisme en Chine grâce au témoignage de Franco Cavalli, ex-conseiller national du Parti socialiste.

La table ronde fut tout aussi importante qui, par le biais d’une plénière, a discuté et confirmé la création d’une organisation de jeunesse au niveau national ouvertement communiste.

Le gouvernement est complice de l’extrême-droite

30 novembre 2010

La criminalité n’est pas une caractéristique individuelle d’une personne ou d’une nationalité : la criminalité est causée par des problèmes sociaux et la marginalisation qui alimente une société inégalitaire. Un criminel étranger n’est certainement pas pire qu’un criminel suisse. C’est une honte pour la Suisse que la propre Constitution soit entachée par un principe comme celui voté le 28 novembre dernier sur l’expulsion du pays des étrangers qui ont commis des délits : les « lois spéciales » sont en fait typiques des régimes fascistes et non des pays démocratiques dans lesquels sont en vigueur le principe que toutes les personnes sont égales devant la loi.

La responsabilité principale repose sur le gouvernement fédéral qui a permis à une initiative anticonstitutionnelle et anti-démocratique de passer dans les urnes. Dans le passé, plusieurs initiatives populaires de la gauche ont été censurées : en 1955 le gouvernement interdit de voter sur une initiative populaire d’un contenu pacifiste ; en 1977 ce fut au tour de l’initiative communiste contre l’inflation ; en 1995 l’initiative sur les dépenses militaires ; l’an dernier l’initiative pour un salaire minimum. En revanche, quand des lois fascistes sont proposées, la classe politique « démocratique » l’accepte !

Avec ces initiatives la population, qui sent la pression de l’incertitude sociale et de l’insécurité qui en est induite, se laisse embobiner par l’UDC (le parti des patrons et des riches qui ne souffrent pas de la crise) qui stigmatise des boucs émissaires et qui prépare de nouveau la guerre entre les pauvres. Le gouvernement suisse, à travers son laxisme, est complice du démantèlement de la Constitution démocratique de notre pays !